Poème illustré par un tableau de :
Eric Bruni
Dans tout petit recoin, au creux du moindre trou,
Là où s’accroche dur un petit peu de terre,
Ils sont des millions, échevelés et fous :
Les beaux coquelicots, enfants de la lumière.
La Provence en est rouge et rutile partout :
Quelques fleurs par ici, ou grands champs écarlates
Posant sur le Midi d’immenses éclairs roux
Dont le nombre insensé et la couleur éclate
Comme coups de tonnerre au milieu des champs verts.
Mais leur fragilité vient friper leur beauté
Bien trop facilement dès qu’ils se sont ouverts :
Symboles végétaux de la précarité !
Cette année, pour marquer leur passage au printemps,
Ils ont tous décidé de passer dans le monde
Des contes et des fées. Pour provoquer ce Temps
Qui les rend si chétifs, car le Temps est immonde.
Et un beau soir de mai, tous les coquelicots
Se sont mis à chanter, alors que la Provence
Commençait à dormir : hymne étrangement beau,
Généré par l’élan d’une impulsion immense
Qui a tout fait vibrer d’un chant si exaltant
Que le Midi s’est tu, saisi par le mystère
Du concert inouï des jolies fleurs des champs.
De chaque petit trou, du moindre coin de terre
Ont jailli des sons purs qui tintinnabulaient,
Des notes de cristal au sein de la nuit brune.
Puis les coquelicots se sont tous envolés,
Rouge et claire nuée, jusqu’aux champs de la lune.
J’adore vraiment superbe poème
Lu sur Facebook :
de José Motta-Bant
“Très beau poème, Vette, vos vers sont “Des notes de cristal au sein de la nuit brune”
Lu sur Facebook :
de Noellia Lawren
“Bravo, j’adore vraiment”
Merci
Merci, ami poète !
Toujours aussi fleuris tes poèmes bisous