Poème inspiré par une idée de :
Karine Szczepaniak
(voir dans les Liens)
Faustine la sardine a des peines de coeur !
Joli fuseau d’étain identique à ses soeurs,
Elle vit en famille en Méditerranée,
Mais l’élu de son coeur ne peut la remarquer
Car elle n’est qu’un rien parmi ses congénères !
Errant deçà-delà au sein bleu de la mer,
Elle a parfois le blues : petit poisson infime
Juste bon à nager, tellement anonyme…
Mais elle réagit ! Et pour tout oublier,
Elle entraîne son banc en un bal effréné
Tourbillonnant en mer, tel un vol d’étourneaux
Dans le ciel du Midi. Comme un poisson-oiseau,
Faustine consolée mène la sarabande ;
Et tel un long foulard, l’ondoyante guirlande
De sa communauté se déploie et divague
En arabesque argent qui valse au creux des vagues.
Le long banc de poissons danse en virevoltant,
Volte-face par-ci, demi-tours en virant !
Faustine la sardine a retrouvé la pêche…
Avant qu’un malotru marseillais ne la pêche !