Poème illustré par un tableau de :
Marie Cardouat
C’est le premier avril. Ce coquin de Printemps,
Toujours un peu farceur, veut s’offrir les services
Destructeurs et malins des funestes complices
De l’hiver fatigué qui a fini son temps
Et qui s’est mis au vert pour prendre du repos.
Malicieux, immature, et même un peu pervers,
Printemps rameute donc les copains de son frère
Pour qu’ils fassent traîner leur sinistre boulot
Dans un but fort utile : ils l’aideront à être
Autre chose que bon et joli et charmant !
Car il ne veut plus être une saison gnangnan,
Tout tendres roucoulis et doux plaisirs champêtres !
Son idée ? C’est vraiment du grand n’importe quoi
Dont le mistral profite, tout autant que la pluie,
La grêle, le brouillard… et ce n’est pas fini :
La météo prédit un incroyable froid
La semaine prochaine, et peut-être au-delà !
Les aides de l’hiver se laissent tous aller
Et Printemps ne sait plus comment les contrôler,
Arrêter leurs méfaits, y mettre le holà.
Mais par bonheur le Temps se rend compte du ouaille :
Nul ne peut ici-bas être tout à fait libre !
Il rétablit donc vite un précieux équilibre
Et renvoie en enfer les affreuses canailles,
Puis il passe un savon au fauteur de saisons !
Et le pauvre bêta comprend tout déconfit
Que cette fois la fête est vraiment bien finie :
Quand on est le Printemps, on ne joue pas au con !
Bonjour Vette, j’aime toujours autant vos poèmes et c’est avec beaucoup de plaisir que je les lis et relis. Merci pour le partage. Douce journée.