Poème illustré par un tableau de :
Daniel Sannier
http://www.danielsannier.com
L’automne est presque là. Un petit quelque chose
Point dans notre Midi ; et au jardin les roses
Qui fleurissent encor poussent avec vigueur,
Comme affolées soudain par l’insidieuse peur
De mourir avant peu sans s’être reproduites.
L’abrègement des jours va provoquer la fuite
Des oiseaux par milliers vers les terres australes,
Et nous serons frustrés de leur chant matinal.
Tout va nous sembler gris sans l’énorme lumière
Du mitan de l’été, et le Sud bien austère
Sans ce flot lumineux qui fait ciller les yeux !
Le grand soleil tout blanc au milieu du ciel bleu
Sera moins triomphant d’ici quelques semaines…
Mais ces plaintes sans fin ne sont-elles pas vaines ?
Le temps tourne toujours, inexorablement,
Et sans un rude hiver y a-t-il un printemps ?
C’est vrai qu’il fait plus frais, que le mistral charroie
Quelques feuilles déjà et qu’il est bien plus froid.
Mais il faudra s’y faire et garder son sourire :
Sous le ciel déclinant l’été s’en va finir…