Poème illustré par un tableau de :
Pascal Giroud
http://www.pgiroud.fr
A Marseille, c’est sûr, les gens se moquent bien
Des tristes racontars qu’on colporte partout ;
Et s’il y a du vrai dans ces piapias malsains,
Le bonheur d’être ici prédomine sur tout !
Qu’est-ce donc qui pourrait l’emporter sur ce ciel
Eternellement pur et toujours peint en bleu
Par le vent le lavant à grands claquements d’ailes ?
En quel lieu, dites-moi, saurait-on trouver mieux
Que cette mer froissée juste comme il le faut,
Rarement trop brutale, exempte de marées :
La Méditerranée dont nous sommes féaux
Depuis que notre Europe s’est un peu policée !
Deux mille six cents ans de soleil et de deuils !
En chaque Marseillais dort un marin très sage
Qui sait bien louvoyer entre tous les écueils :
Peu lui importent donc ces tristes commérages !
On vit très bien ici si l’on ferme les yeux,
Tant qu’on n’est pas atteint trop personnellement.
La douceur du climat, la mer et le ciel bleu :
On sait s’en tenir là et vivre dans l’instant…