Un nuage s’est pris aux branches d’un vieil hêtre,
Et ça tombait très bien car l’arbre était tout nu,
Sans le moindre rameau. L’automne étant venu,
Il souffrait fort du froid, confus de ne plus être
Qu’un truc dégingandé, encor bien moins accorte
Depuis qu’un grand éclair l’avait coupé en deux.
Au milieu de sa plaine, il se sentait hideux
Avec ses bras griffus balafrant la nue morte
Vide de tout oiseau ou de toute autre vie.
Le nuage lui a redonné un feuillage
Aérien et mousseux. Et l’austère visage
De l’arbre dénudé que les autres envient
Est lors aussi plaisant que quand l’été s’achève.
Il est le plus gracieux à des lieues alentour
Avec son ombre d’or épandue tout autour.
Et le printemps venu, il en pleut de doux rêves.
Je croyais écrire avec mes cris…. Je suis si petit de vous lire… Merci pour cette douceur si légère… aérienne… Ce souffle de bonheur enveloppé dans ces mots si limpides, comme cette essence dans sa fiole…. Merci encore…