Poème illustré par un tableau de :
Eliane Crevacore
www.galerie-creation.com/eliane-crevacore
Quand son âme va mal, il va sur la colline
Pour y méditer seul, face au nouveau soleil
Plaqué sur l’horizon. Et le jour qui s’éveille
Au loin sur le Ventoux de rose l’enlumine.
Ca sent bon l’herbe humide et la sauge et le thym
Dont il froisse un fétu pour en humer l’odeur.
Le jardin qui s’ébroue a encor les couleurs
Un peu ternes et floues du tout petit matin.
Un mésangeau pépie, et une tourterelle
Roucoule monocorde un appel lancinant.
Marcelin se sent mieux ; il est presque content
Et sent renaître en lui un vieil air-ritournelle
Venu du fond des temps, quand il était enfant.
La lumière nouvelle avive les couleurs
Tachetées de soleil des arbres et des fleurs.
Encor un nouveau jour fleurant bon le printemps !
Peut-être verra-t-il le tout prochain été ?
Mais qu’importe, après tout ! La nature est si belle,
Où flotte un gai parfum d’ail et de citronnelle !
Il se sent l’âme en fête et se met à chanter…