Poème inspiré par :
Lisa Corbière
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La pierraille est cachée par de l’or fauve en lignes,
Sol gris et asséché où les pieds de la vigne
S’embrasent de soleil sous le ciel tourmenté
Par le chambardement de la fin de l’été.
La campagne flamboie, brasier bien ordonné
De ceps débarrassés de leur grappes gonflées
De tout le suc ambré et poisseux du mois d’août.
Les pampres sont en feu et le temps est très doux.
Nul peintre n’oserait user de ces couleurs
Pour ainsi barioler la Nature, de peur
De passer pour un fou empli d’outrecuidance.
Mais la vigne rutile avec grandiloquence,
Parée d’un rouge ardent qui pétille au soleil.
Les feuilles sont séchées, mais leur rouge vermeil
Cligne sur les coteaux autour de Valréas.
Il y a tout là-haut un vol de grues qui passe.