Poème illustré par :
Abbot Fuller Graves
(1859-1936)
Le jardin étincelle. Il n’a jamais été
Aussi dru, aussi beau qu’en ce doux mois de mai
Où les fleurs sont au top de leur exubérance.
Pas d’excès du soleil et encor moins d’outrance :
Il contient sa fureur, il dompte sa folie
Pour ce mois raisonnable et tellement joli
Qu’on y songe toujours quand on pense au bonheur.
Le bel été nouveau enluminé de fleurs
Fleure bon ! Les oiseaux ont trouvé leur oiselle ;
Ils sont attendrissants, serrés aile contre aile
Tout au long des longs jours qui n’en finissent plus,
Leur chant allant se perdre au creux de la Roubine.
Et si parfois la pluie gicle à eau que veux-tu,
C’est pour laver les fleurs, de plaines en collines.