Poème illustré par :
Claude-Max Lochu
www.lochu.com
Dans un coin du salon du mas Borsalino,
Un piano délabré trône pour la parade.
Il est tout poussiéreux et il sonne un peu faux,
Mais Jean aime y jouer d’un doigt une ballade
Héritée du passé. Ré mi fa, do fa sol…
C’est un air que jouait le Papet Adrien,
Une aubade d’antan et qui parle d’école,
D’un autrefois lointain où le temps n’était rien
Que le déroulement du fil lent des saisons.
Ré mi fa, do fa sol… Les vieilles touches jaunes
S’abaissent en cadence et l’antique chanson
Se déploie dans le ciel emportée par l’automne.