Ah ! Nous l’avons enfin cette belle piscine
Dont nous avons rêvé des mois et des années :
De faux airs de lagon et une eau azurine
Où nous pourrons sans doute rester immergés
Des heures sans bouger, légers comme des bulles !
Nous sommes des nababs et attendons juillet
Qui peut s’il le désire être une canicule :
Peut nous chaut après tout, nous allons nous baigner,
Et nager et plonger et vivre dans cette eau
Si rare par chez nous et donc d’autant plus chère !
Lors oublions le chlore et son goût, le fardeau
Du temps qu’il faut donner pour qu’elle reste claire,
Et pensons aux soirées ronronnant de moustiques
Passées au bord de l’eau à manger des merguez,
A flotter dans le bleu, bercés par la musique
Des grillons stridulant dans les chênes kermès.