Tiens ! La voici qui se prépare
Et je la vois poudrer son nez !
« Sois sage, Nestor ! » et point-barre :
Elle va encor me laisser !
Je vais bientôt me retrouver
Tout seul à garder sa maison,
Son coffre-fort et ses chéquiers,
Et ses bijoux, et le chaton…
On est pourtant bien tous les trois
A cocooner tout à notre aise,
Le chat Antonin, elle et moi ;
Et c’est dommage qu’il lui plaise
De tant sortir pour ses achats
Et des dépenses scélérates.
Ah ! bader à tout-petits pas
En levant cinq-six fois la patte
Sur les platanes de Pourrières !
Oh ! Cerbère, Dieu des bons chiens,
Veux-tu exaucer ma prière,
Peux-tu m’apporter ton soutien ?
Qu’elle ne soit plus attirée
Par les soldes, la tentation,
Ou qu’elle soit enfin ruinée
Pour demeurer à la maison !