Poème illustré par :
Josette Mercier
www.josettemercier.ch
Allons marcher. Il est onze heures,
La lumière ténue est jaune
Dans le sous-bois dont la blondeur
Frémit dans la brise d’automne.
Tout est parfait autour de nous,
Et la nature qui se meurt
Parée de tous les tons de roux
S’est parée de telles couleurs
Qu’elles paraissent irréelles.
C’est aux trois-quarts temps de sa vie
Que l’année paraît la plus belle !
L’existence serait jolie
Si c’était ainsi pour les Hommes !
Mais ne rêvons pas et flânons ;
La terre foulée qui embaume
A des odeurs de champignons
Et au loin un clocher tintinne :
C’est l’église de Ventabren.
Sonne-t-on encor les mâtines
En notre siècle de païens ?
Maintenant il faudrait rentrer.
Les arbres flamboient au soleil
Mais il commence à faire frais
Dans notre forêt aux merveilles.