Poème illustré par un tableau de :
J.Aubry
www.aubry-j.com
Les boules sont universelles
Et l’on en trouve une kyrielle
De formes et de variations
Jouées ailleurs : voyez à Lyon !
Vers 1910, en Provence
Et comme ailleurs partout en France
On y jouait comme là-haut :
En courant, puis avec trois sauts ;
A la « longue », comme on disait !
Chaque joueur s’en régalait…
Sauf sur le Cours, à la Ciotat*,
Un pauvre vieux qui aimait ça
Mais qui n’était plus que douleurs !
Il restait là pendant des heures
A jalouser ses vieux copains
Qui s’amusaient tout pleins d’entrain.
Quelle pitié ! Quelle misère,
Ces rhumatismes, Bonne mère !
Alors son collègue Pitiot
Eut un projet, pas des plus sots :
On allait oeuvrer « pieds tanqués »
Et sans vraiment trop se bouger !
Pour Jules, ce serait parfait :
Il pourrait enfin rejouer…
Premières parties de pétanque
Raillées d’abord : jeu de calanques,
Sport de vieux ! Chacun se gaussa
Du « jeu de fill(e)s » de La Ciotat.
Et puis, ma foi ! L’on dut s’y faire :
Son essor extraordinaire
Par monts et par mers et par vaux
Laissa les railleurs tout penauds !
*Poème offert à la ville de La Ciotat