Poème illustré par un tableau de :
Mireille Mussi
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La belle Magali était une Antiboise
Aux jolis crocs tout blancs et aux lèvres cerise,
– Petites dents pointues sous sa lippe narquoise –
Et qui jouait souvent – trop ! à trousse-chemise.
Pour séduire elle était vraiment fort astucieuse,
Sachant suprêmement jouer de ses jupons
Coquets et raffinés : manoeuvres ingénieuses,
Attifiaux froufroutants sur des dessous fripons.
Dessus, son cotillon d’un lourd boutis piqué,
Fort sage et avenant, pour mieux tromper son monde !
Ensuite « la modeste », très souvent festonnée
Par de fines brodeuses connues à la ronde.
Puis venait « la friponne », qui laissait entrevoir,
Quand on la soulevait, des mollets arrondis.
Raide et amidonnée, souvent de teinte ivoire,
Elle suggérait fort des charmes interdits.
Et « la secrète » enfin ! Mais là, il faut me taire
Car vous en sauriez trop sur ce qu’on doit cacher.
Vieux jupons provençaux, existence légère
D’une fille d’autrefois aimant batifoler…