Elle a trente ailes, elle vrombit,
Vibrant dans l’air presqu’étouffant.
Trente ailes, cinquante ou bien cent :
Un énervant charivari.
Elle trémule, elle résonne
Et se cogne aux vitres bleutées.
Elle éveille l’énorme été
Qui pèse mille et mille tonnes.
Elle a un effet hypnotique
Dans la chaleur du grand mois d’août.
Elle agace, elle pousse à bout
Les âmes les plus pacifiques.
Ses yeux de robot par milliers
Regardent partout à la fois.
Elle ronfle, cesse parfois,
Et puis redécolle , affolée .
On perd alors toute raison :
Poursuivant l’hôte indésirable
Et ses facéties innombrables
On l’abat d’un coup de torchon …