La mouche

 

Elle a trente ailes, elle vrombit,
Vibrant dans l’air presqu’étouffant.
Trente ailes, cinquante ou bien cent :
Un énervant charivari.

Elle trémule, elle résonne
Et se cogne aux vitres bleutées.
Elle éveille l’énorme été
Qui pèse mille et mille tonnes.

Elle a un effet hypnotique
Dans la chaleur du grand mois d’août.
Elle agace, elle pousse à bout
Les âmes les plus pacifiques.

Ses yeux de robot par milliers
Regardent partout à la fois.
Elle ronfle, cesse parfois,
Et puis redécolle , affolée .

On perd alors toute raison :
Poursuivant l’hôte indésirable
Et ses facéties innombrables
On l’abat d’un coup de torchon …

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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