Un prodige inouï illumine le soir :
C’est un champ qui rutile, éclaboussé d’or rouge,
Où des coquelicots à l’incarnat pouvoir
Semblent prendre d’assaut l’horizon roux qui bouge.
La pente est envahie par des millions de fleurs
Frémissant doucement dans la brise d’été ;
Et l’on n’y perçoit plus qu’une unique couleur :
Ce rouge éblouissant des plantes entêtées
Qui ont tout recouvert de leur beauté fragile.
Que va-t-il en rester d’ici à quelques jours ?
Le mistral n’est pas loin, et de ses doigts agiles
Il s’en va effeuiller leurs ailes de velours.
Mais ils semblent costauds, assemblés en troupeau
De grandes fleurs des champs cramoisies comme sang,
Aptes à résister. A tout. Coquelicots
Forts d’une vie féroce et rouge, intensément…
Vraiment très beau poème. vous avez réussi a me faire voir toute sorte d’image et sentir l’émotion.
Magnifique comme toujours Vette ! J’aime ta façon de décrire ces fleurs ! ♥
Merci, les deux Eric
Je commence à me dire que les coquelicots sont sans doute mes fleurs préférées ! Il m’en aura fallu, du temps, pour m’en rendre compte…
Je suis très émue à la lecture de ce merveilleux poème. Quel bel hommage aux coquelicots…. ma fleur préférée.Un petit coucou de Belgique!
Sur le même sujet, j’ai également écrit ” le vol de coquelicots” et ” les coquelicots”
Merci, et bonjour à mes amis belges
Vette
Si vous voulez admirer un coquelicot en haute couture végétale sur un tableau plein de poésie chez vous, recherchez sur google: mademoiselle pavot les herbettes
Ravissant ! Quel joli talent… Si l’un de mes poèmes s’y prête, pourrai-je vous emprunter l’une de vos oeuvres pour l’illustrer ?