Robert est très âgé. La foule autour de lui
De plus en plus nombreuse est chaque jour plus dense :
Des parents, des voisins, de simples connaissances
Qui se sont en allés, dont les ombres amies
Semblent lui signaler qu’il va finir son temps.
Leurs formes au début étaient très imprécises,
Mais la fuite des jours peu à peu les précise
Et il reconnaît mieux le visage des gens.
Cerné par les Anciens, il ne résiste pas,
Car ils ont l’air heureux et tout à fait serein,
Comme pour démontrer que l’Ailleurs est un bien.
Il est tellement vieux, il est tellement las !
Toujours plus convaincants, chaque jour bien plus près,
Ils sont pleins de douceur et lui tendent les mains.
A quoi bon désirer encor un lendemain ?
Robert ferme les yeux et se laisse emporter…