Poème illustré par un tableau de :
Olivier Prime
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Il y a quinze jours, l’air était si glacé
Qu’il faisait aussi froid qu’à l’Est, en Sibérie.
Au Sauze on était prêt ; on se réjouissait
De préparer ses skis : on allait s’amuser…
On est mi-février : il n’y a plus de neige !
Elle a été mangée par un printemps trop chaud
Envoyé bien trop tôt sur l’Ubaye, à l’assaut
Du froid, du gel nocturne. Et sur les pentes beiges
Errent fort tristement des skieurs désoeuvrés.
Ces espoirs engloutis, ces vacances fichues,
Cette douceur de l’air et ces montagnes nues…
Oh boudiou, quel gâchis ! On est désespéré !
Il n’y a rien à faire et l’on va redescendre
Vers Marseille ou vers Aix sans avoir pu skier !
La montagne est grisouille, et il faut oublier
Que pas un jour le ciel n’a voulu condescendre
A nous offrir enfin une bonne tempête !
Hélas, cet imbécile est bêtement tout bleu,
Le printemps prêt à rire et le beau temps radieux…
Mais ne seraient-ce pas trois flocons qui volètent ?