Sonnet illustré par un tableau de :
Celine Litke
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Un friselis de vent ébouriffe les fleurs,
Des chrysanthèmes fous déjà échevelés.
Ca sent bon la fumée. La brise écervelée
Froufroute doucement en répandant l’odeur
Sure et décomposée des feuilles qui se meurent.
Novembre qui s’en vient n’ose pas dévoiler
L’hiver en sentinelle au sein de la fûtaie,
Ne livrant de son jeu qu’une extrême douceur.
L’automne est tendre et clair et déjà un peu roux ;
Le mistral se fait brise, oubliant qu’il est fou
Pour quelques jours encor. La Provence apaisée
Se laisse enfin aller après l’été dément
Qui l’a carbonisée, la laissant dévastée.
Un nuage voltige au-dessus de Saint-Jean.