Poème illustré par un tableau de :
Philippe Calabro
www.calabro.canalblog.com
Le temps est-il chez nous lénifiant et doux ?
Le Midi a, dit-on, un régime béni…
Mais notre sot orgueil n’est-il pas un peu fou
Et ne serions-nous pas en plein dans le déni ?
Pour trouver du beau temps doit-on venir ici ?
Le ciel y est cobalt, transparent et si clair !
Et pourtant, et pourtant… Jusqu’alors indécis,
Pendant un seul clin d’oeil, aussi vif que l’éclair,
Il peut changer soudain, devenir menaçant ;
La brise se muer en satané mistral
Et la pluie devenir un torrent mugissant :
Episodes brutaux, dépit phénoménal !
Vous vous leurrez, là-haut, qui croyez que le temps
Est synonyme au Sud de calme et de douceur !
Terrifiant mistral, terrible vent d’autan
Et nuages géants enclosant la noirceur
De très brefs ouragans, mais qui détruisent tout !
La sublime Provence, un paradis parfait ?
Le temps est par chez nous aussi dur que partout ;
Son crédit idéal est peut-être… surfait !