Le ciel est devenu très sombre d’un seul coup.
Sommes-nous bien en juin ? Une brise trop fraîche
En ce début d’été importune et assèche
Le jardin affaibli par de nombreux à-coups.
Tantôt chaud, tantôt froid : un bien curieux printemps
Que nous n’avons pu voir qu’à travers la fenêtre !
Sommes-nous bien en juin ! Avec notre mal-être,
Nous ne savons plus trop. Et ça fait trop longtemps
Que plus rien n’a de sens, que plus rien n’est vraiment
Important à nos yeux, sauf cette maladie
Qui a nous a confinés ; la grande pandémie
Qui nous fit oublier ce qu’était un printemps.
Seule dame Nature en a bien profité :
Oiseaux s’égosillant, enfin vraiment tranquilles,
Animaux paradant sur la chaussée, en ville,
Et se croyant chez eux sans en être embêtés…
Sommes-nous bien en juin ? Le ciel est vraiment noir
Comme l’est notre cœur. Le temps est à l’orage,
Et comme nous il gronde, à moitié fou de rage
Mais à quoi bon pleurer, il faut reprendre espoir…
Hier, on est sortis, tellement excités
Que certains risque-tout oublient toute prudence.
Cependant méfiez-vous : un excès d’imprudence
Pourrait prochainement, tous, nous re-confiner…
C’est magnifiquement écrit, chère Vette !
Et cela ressemble bien à la réalité.