Quand le bonheur est là, il paraît si normal,
Tellement naturel qu’on oublie sa présence ;
Comme la compagnie du petit animal
Qui partage nos jours, dont la brutale absence
Creuse soudain un vide au cœur de l’existence.
Il vivait là, tout près, efficace et discret,
Mais l’on ne savait pas à quel point il était
Un pivot essentiel de cette jouissance
Qui embellit nos jours… Mais voici le malheur,
Un énorme souci qui s’abat sur nos vies,
Y occupant soudain une place infinie ;
Un mal qui nous consume et nous ronge le cœur.
Il n’y a plus que lui, l’épreuve nous ravage,
Et nous songeons alors au doux bonheur enfui
Dont nous ne sûmes pas déguster les doux fruits,
N’en trouvant plus en nous que de pâles images.
Alors soyons heureux : profitons de l’instant !
Oublions le malheur qui frappe à notre porte
Et croquons, mes amis, la vie à pleines dents…
Laissons le pleurnicher, que le Diable l’emporte !
très vrai ; alors, courons…