A perdre haleine

Le ciel est rose à l’Est, il est encor très tôt.
Un oiseau zinzinule ; on croirait qu’il pressent
Que ce jour lumineux va être bien trop chaud
Car depuis presqu’un mois, l’été est étouffant,

Sans un souffle de vent ; et la brise marine
S’est perdue corps et biens aux confins de la mer.
On ne supporte plus la touffeur qui s’obstine
A stagner sur le Sud, et l’on est en Enfer.

La Méditerranée est plate et sans reflets,
Comme neutralisée par l’énorme chaleur
Que la nuit elle-même n’a pu modérer.
Et le soleil levant active avec ardeur

Sa fournaise insensée pour le jour qui commence.
Il va faire très chaud ; la mer clapote à peine
Sur la plage brûlée. Le soleil trop intense
Brasille déjà trop, à faire perdre haleine.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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Une réponse à A perdre haleine

  1. Bruni dit :

    Magnifique poème !

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