Même si quelquefois il veut tout dévorer,
Que notre Soleil fou n’oublie pas son Midi.
En Provence Il est roi. On ne peut oublier
Qu’Elle ne serait rien s’Il n’était pas ici ;
Que des grains trop violents évitent cette terre
Où les dieux un beau jour sont venus s’installer
Pour y goûter sans fin cette fine lumière
Tombant à flots du ciel au mitan de juillet ;
Qu’un mistral trop dément l’épargne dans la course
Le poussant de Valence au plat pays de l’eau ;
Que les nuits bleu cobalt dormant sous la Grande Ourse
Soient claires sous la lune illuminant la Crau ;
Qu’elle soit pour toujours ce qu’elle est maintenant :
Douce et parfois violente, et si ensoleillée
Qu’elle est en permanence associée au beau temps,
Pour nous tous à jamais symbole de l’été.