Poème illustré par un tableau de :
Cécile Gouthière
www.gouthiere.com
Il entraîne dans ses lacis
Les tout ultimes feuilles mortes
Qu’il brasse, dépèce et emporte
Jusqu’aux confins d’un grand ciel gris.
Ce n’est pas un vent provençal,
Il est trop humide et trop mou
Et il tord ses volutes sous
De tristes nuées automnales
Qu’ici nous ne connaissons pas.
Il mugit, gémit, veut entrer,
Puis il secoue les oliviers
Qui s’accrochent aux cieux trop bas.
Malgré ses beuglements furieux,
Nous, nous préférons le mistral :
Il est souvent bien plus brutal
Mais il nous offre du ciel bleu !