Pourquoi ces trous béants aussitôt rebouchés
Par d’autres masses d’eau mugissante et instable,
Ces gouffres noirs vibrant sur un vide insondable,
Ces grondements déments de grand fauve indompté ?
Et ce charivari de vagues effroyables
Tournoyant en furie sur la mer affolée,
Ces tourbillons mousseux sur des fonds dévastés
Par les assauts hurlants d’une force implacable ?
Escaladant le ciel, lancées jusqu’à la lune,
Sautant et trébuchant les autres sur les unes,
Ce sont des monstres froids engendrés par la mer
Que ces vagues de Mars toujours imprévisibles,
Ces filles du soleil, du vent, de la lumière
Et dont la côte au loin est devenue la cible.