Poème illustré par un tableau de :
Michel Bendon
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Ses toits de tuiles fauves ont assez peu de pente :
Tuiles à la Romaine à l’instar de beaucoup
De choses par ici, légèrement moussues,
Juste ce qu’il convient à l’argile amarante.
Les vieux murs délavés sont un peu de guingois
Et portent en trophées plus de mille ans d’usure.
Dans leurs pots ébréchés des géraniums chatoient,
Des plantes inconnues jaillissent des fissures.
Les rues grouillent de vie, et certains soirs de mai
Les gens badent très tard sur les fraîches terrasses
En croquant du nougat. Et le tout jeune été
A déjà investi les venelles, la place.
L’on n’est pas très très loin de l’énorme Marseille,
Ni même d’Avignon : juste au centre de tout !
Mais l’on a en commun le vent et le soleil ,
Et l’esprit occitan aux accents peu fous !