C’est une rue du Sud . On dirait l’Italie.
Lumineuse, un peu sale. Une rue en été,
Que l’énorme chaleur du début de juillet
Accable lourdement et presque à la folie.
Une rue un peu vieille aux façades lépreuses
Dont le temps a usé les murs et les volets.
L’on y a suspendu du linge bariolé
Qui claque dans le vent à la saveur poudreuse
Et sèche de là-bas, le pays des ancêtres.
Elle sent le safran, les oignons, le couscous
Et l’ail qui vient de frire.Un vieil homme en burnous
Y chante le pays qui jadis le vit naître…
C’est une rue du Sud au fin fond de Marseille
Qui fleure le Midi, la Méditerranée ;
Une rue déglinguée et aux moeurs surannées ;
Une rue mal famée que l’on vous déconseille
De parcourir la nuit quand elle est endormie,
Mais ce sont des bobards! Seul parfois un matou,
Noctambule amoureux, bruyant et risque-tout,
Fait un peu de chambard en cherchant une amie.
Une rue vieille et sale, une rue de Provence
Alanguie sous un ciel si totalement pur
Qu’il en fait oublier combien ce monde est dur,
Et que l’azur repeint d’un lavis de jouvence.
Je retrouve vraiment l’atmosphère des rues de notre belle Provence. Merci Vette!
Merci, Malène ! J’aime tant la Provence que je suis heureuse quand des fans comme moi s’y retrouvent…