Une partie de pétanque

 

Poème illustré par un tableau de :

J.Aubry
www.akoun.com

Un peu replets, le corps penché,
Et la main refermée en serre
Autour d’une sphère de fer,
Quatre hommes jouent  les pieds tanqués . .

Sur un ton vif et passionné,
Ils pleurent, aboient, vocifèrent
Et implorent la bonne Mère.
Ils vont sans doute s’étriper

Pour une balle minuscule
Posée sur la terre, là-bas.
Le plus grand vise et tend son bras
En un grand geste ridicule.

La boule part, obus d’acier.
Elle décrit un tour rageur
Et tel un fléau ravageur,
Elle expulse le cochonnet .

Explosent alors cent lazzis,
Des menaces, des quolibets.
Puis dans un gros rire hoqueté
On s’en va boire un grand pastis.

 

 

 

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Les gens, Marseille. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.