Poème illustré par un tableau de :
Jean-Louis Honnet
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Le fardeau accablant, oppressant de l’été
S’allège lentement car le soleil décroît.
La touffeur du mois d’août si lourde à supporter
S’est un peu adoucie ; et le ciel qui chatoie
A de tendres couleurs là-bas vers Figanières.
Cigales, taisez-vous ! Plus de criquètement,
Quand à l’horizon bleu s’estompe la lumière
D’un jour beaucoup trop chaud et beaucoup trop pesant !
Demain nous serons mieux : le mistral est prévu
Qui s’en va dévaler du Nord jusqu’au Midi.
On l’attend, l’on respire et l’on ne bouge plus,
Allongés sagement sous le firmament gris
Où s’allument gaiement de petits points dorés.
Le soleil s’est couché, nous oubliant un peu :
Nous sommes enfin bien et il fait presque frais ;
Dans l’ombre fragmentée le jardin est tout bleu.