Tragique gnôme halluciné
Au crâne blanc et cabossé,
Il s’est affalé sur un banc,
Tête basse et les bras ballants.
C’est un vieux faune douloureux,
Avec un gros nez globuleux,
Un étrange front cabossé
Et un regard exorbité.
Il a traîné dans tous les bouges
Son ventre mou et ses joues rouges,
Mais dans ses yeux gris délavés
Subsistent des reflets d’été.
Car ses vers où chantent des fleurs
Sont ébouriffés de couleurs,
Et quand les mots affluent en lui,
C’est le génie qui frappe à l’huis .