Le prodige

 

Presque hébétée par la chaleur
Sur la Corniche embouteillée
Comme chaque jour à cinq heures,
Je me sentais déconnectée
Du flux de la circulation.

Pas besoin de faire attention
Car on était presque arrêtés !
Semblant fondre sur l’horizon,
Le soleil tombait en piqué
Du ciel tout rayuré d’orange ;

Sa couleur était fort étrange,
Et il semblait plonger des cieux
Pour que l’eau mordorée le mange.
Il dégringolait donc furieux
Vers la ligne bleue du lointain

Indéfini et incertain,
Quand au moment de sa fusion
Avec l’horizon et la mer,
D’une inexplicable explosion
A fulguré un rayon vert*

* J’ai personnellement vécu ce prodige, tel que le conte mon poème !

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Marseille. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.