Un léger souffle de soleil ?
On se sent aussitôt revivre !
Trois rayons de vent ? L’on est ivre,
Face au ciel peint de bleu vermeil
Là-bas, vers l’ouest. Fin février :
Un zeste de printemps peut-être,
Du printemps qui pour mieux renaître
Doit vite nous faire oublier
Qu’il est plus faible que l’hiver
Aux mille voltes détestables.
Attention, s’il paraît aimable,
A ses retournements pervers !
Une fleur siffle un petit air,
Hâtive ritournelle rose
Qui délicatement arrose
Le jardin d’un frais parfum vert.
Un oiseau fleurit au soleil.
Il s’est perché sur une branche
Qu’inonde une lumière blanche
Annonçant le prime réveil
De cet avril prématuré.
Un oiseau, une fleur, la brise :
Le trio printanier courtise
Les nuages peinturlurés.
Dansant au-dessus du Midi,
Le soleil ranimé effleure
Les pompons des arbres qui fleurent
Bon le gai printemps qui revit.