L’été se traîne un peu au creux des chemins roux
Et l’air devient plus frais au tout-petit matin.
Les jours raccourcissant, le soleil est moins fou
Bien qu’il fripe encor trop les pétales éteints
Des cistes cotonneux aux entours des fossés.
Un changement subtil du temps un peu plus mou,
Un peu moins de verdure, un soupçon de rosée :
L’automne subreptice avance à pas de loup !
Et voici des signaux qui ne nous trompent pas :
Un peu d’oxydation aux feuilles des lilas ;
L’aspect flapi des pins, leur grande lassitude
Après trop de chaleur ; les roses effeuillées
Par tant de sécheresse ; et la décrépitude
Des plantes avachies, ternes et assoiffées.