Sur la montagne en feu une fleur est posée :
Un énorme soleil , tel un rouge dahlia,
Inondant de lumière un envol de choucas
Imprimant sur le ciel leurs ailes aiguisées.
Le soleil moribond ressemble à une fleur
Sur la montagne en feu inondée de lumière.
Y flamboient des éclairs et de l’or en poussière,
Du cuivre rougeoyant et toutes les couleurs
D’un glorieux arc-en-ciel. Lumière triomphante
Des tout derniers éclats d’un beau jour de juillet ;
Horizon encor clair à la courbe noyée
Par le léger brouillard d’une chaleur ardente…
La montagne chatoie comme les hauts sommets
Alors que la vallée s’abîme au fond de l’ombre ;
Et les grands bois obscurs saupoudrés de pénombre
S’éteignent lentement… Peut-être à tout jamais ?
Et si notre astre fou ne devait plus renaître ?
S’il était à jamais dévoré par la nuit ?
Monde de la terreur, et de l’immense ennui
De devoir supporter et d’être né et d’être
Perdu dans le néant ? Reviens vite, Soleil !
Surtout ne laisse pas cette nuit te dissoudre !
Et dès demain matin, nous voudrons bien t’absoudre
Des excès de l’été plombant notre sommeil…