Sur son front de satin naît une gouttelette,
Gouttelette arrondie qui jaillit de sa peau :
Mixture de chaleur, de sel, de sable et d’eau,
Une perle a giclé du corps blanc de Juliette.
Sur son cou de velours roule un joli calot
Qui suit le pli laiteux creusé entre ses seins ;
Un autre de cristal dans le creux de ses reins,
Suivi de deux, de cent car la belle a trop chaud…
Son corps d’albâtre brille : il est tout constellé
De billes de lumière et de grains de silice.
Le ciel bleu est brûlant et se fait le complice
De l’été blanc dardant ses flèches enflammées.
Sur son torse opalin le soleil assoiffé
Aspire goulûment les larmes de sueur.
La chaleur insensée lui fait battre le coeur
Mais elle est incapabl(e) d’enfin s’en protéger !