Sur sa bouche a fleuri un sourire radieux,
Le plus joli sourire éclos sur cette Terre
Depuis l’aube des temps. Mais il veut dire : « Adieu,
Je préfère être libre et vivre en solitaire »
Un sourire joli sur de très jolies dents,
Retroussant joliment de jolies commissures !
A la fois affamé, tendre, doux et ardent,
Prometteur de plaisirs passant l’outre-mesure,
Mais à vite oublier, tout comme ses promesses.
Ne songeant plus qu’à elle et à sa liberté,
Elle a tiré un trait sur nos enchanteresses
Nuits d’amour, de folie, ivres de volupté.
Elle ne m’aimait pas autant que moi je l’aime !
Je l’ai cru bien longtemps, mais je me suis trompé.
Maudit soit donc ce dieu perturbateur qui sème
Dans la tête des femmes un si grand irrespect
Des paroles données ! Son refus absolu
Est resté accroché en sourire à ses lèvres.
Je ne la verrai plus ; c’est un temps révolu,
Mais il subsiste en moi de grands sursauts de fièvre.