Poème illustré par un tableau de :
Roland Ballereau
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Chaud lundi, froid mardi, et mercredi pluvieux ;
Jeudi et vendredi ? Gel sous un ciel tout bleu ;
Samedi mollasson avec un goût de cendres ;
Dimanche aussi chagrin qu’un jour gris de novembre :
Comment donc, cher Printemps, te dire qu’on enrage ?
Que ces sautes d’humeur ne sont plus de ton âge,
Qu’il faudrait t’assagir et devenir sérieux ?
Oublie tes coups de tête et tes tours capricieux
Pour devenir serein : tu sais l’être souvent !
Si, des quatre Saisons, c’est toi qui es l’enfant,
Essaie d’être plus sage et de mieux contenir
Cette schizophrénie qui semble t’envahir !
Ne laisse surtout pas un accès de colère
Te dominer soudain ; car ils sont trop amers,
Les fruits de ta folie, cause de tant d’outrances :
Trombes, inondations submergeant la Provence,
Coups de gel impromptus détruisant les vergers,
Tempêtes insensées et jardins ravagés !
O Printemps, trop souvent cul sens dessus-dessous,
Sache garder raison et ne plus être fou !