Retour du soir

 

Des sonnailles sur le chemin :
C’est Marius qui rentre ses chèvres.
On traîne un peu, et son vieux chien
Est parfois saisi d’une fièvre

D’aboiements et de grondements
Tant les coquines font les folles :
Comme une horde de déments,
Elles sautent et cabriolent

Partout dans la garrigue grise.
Mais soudain, sentant leur étable,
Elles oublient ce qui les grise
Et le chien redevient aimable.

Sur la montagne en dents de scie
Le soleil s’éteint peu à peu.
L’air est orange, et une pluie
De rayons roux criblent le bleu

De la nuit sombre qui s’étale.
Les chèvres marchent queu leu leu,
Petites silhouettes pâles
Sur l’or du sentier caillouteux.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans La Haute Provence. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *