Poème illustré par un tableau de :
On est le deux juillet. Paul vient de se lever
Un petit peu plus tard : premier jour des vacances !
Il n’a pas bien dormi car les nuits en Provence
Sont chaudes et cliquettent de frôlis légers.
L’esprit un peu brumeux, il va juste essayer
De ne pas allumer la radio tout de suite
Comme il se l’est promis : il vaut mieux qu’il évite
De savoir comment va son monde détraqué !
Replié sur lui-même et lové tout au fond
De ce petit village aux confins du Midi,
Il va tout oublier, ses soucis, ses ennuis :
N’y surtout pas penser, ne plus tourner en rond
En quête d’un bonheur qui n’est pas fait pour lui !
Dehors tout est soleil ; les cigales criquettent
Sans jamais s’arrêter : existences simplettes
Vouées au seul été pour y donner la vie !
On est bien, il fait chaud et les pins sentent bon,
Comme le romarin, le thym et la lavande
Qui ponctuent de bleu les bois secs et la lande…
Le temps n’existe plus au creux de ce vallon.