Poème illustré par un tableau de :
Lisa Corbière
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Non loin de Forcalquier une route perdue
Bordée d’une garrigue maigre et desséchée ;
Un morne ruban gris d’asphalte délavée
Tournant dans la montagne aux formes biscornues.
Lieu triste à en pleurer, sombre lieu jalonné
Par une litanie d’accidents de voiture !
Ca se passe parfois quand la nuit est tombée
Sur la région noyée au fond du clair-obscur.
Les gens y vont trop vite ; et le vendredi soir
Ce sont surtout des jeunes rentrant d’une fête
Où ils ont bien trop bu… Il est tard, il fait noir :
La vitesse et un sort maudit les déchiquètent
Dans cet affreux tournant de sombre renommée.
On l’appelle « la Route des Quatre Destins ».
Un nom tragique et noir, du nombre des tués
Pour qui ne se leva plus jamais le matin.