SONNET
Peut-être pourrions-nous ne plus nous déchirer ?
Nous aimer tendrement, ne plus jamais penser
A ce qui nous sépare ? Etre exclusivement
A l’écoute de l’autre ! Et ne pas être amants
Ne peut pas empêcher qu’un amour infini
Ait éclos entre nous, comme oiseau en un nid
Qui lui fut imposé par un curieux hasard…
La vie s’est écoulée et il est bien trop tard
Pour tenter maintenant de réparer les choses…
Le jardin est fané, où de bien tristes roses
Abandonnent au sol leurs pétales flétris.
Mais n’ayons pas, ami, de regrets inutiles
Et n’en déduisons pas que tout rêve est fini :
Tout amour est porteur de ramilles fertiles !