Le chat de Léonie miaoule au clair de lune.
Il voudrait bien rentrer, mais il ne le peut pas
Car elle n’en veut plus, faisant fort peu de cas
De ses cris déchirants. Jugeant inopportunes
Ses récriminations, elle reste de glace
Tant elle est dégoûtée. Il lui en a tant fait !
Balafres, coups de dents et meubles tout griffés…
Et surtout, et surtout, l’ultime coup de grâce :
Un énorme pissou au milieu de sa couette !
Elle l’a donc viré en le flanquant dehors
Définitivement. Terminés le confort,
Les gentils petits mots, les câlins, les risettes
Et toute la douceur d’une bonne maîtresse.
Le chat comprend fort bien tout ce qu’il a perdu
Par son unique faute. Et son ventre dodu
Commence à gargouiller… Une énorme détresse
Point au fond de son cœur… Et puis il tend l’oreille :
De la maison si chère et dont on l’a chassé
A jailli le « miaou » d’un minet caressé !
De ce coin du salon où était sa corbeille…
C’est fini ! Sa disgrâce est bien irréparable.
Il ne l’a pas volé, mais c’est un vrai guignon :
Léonie s’est choisi un autre compagnon
Et le vieux chat sait bien que c’est irrémédiable…
Il part pour d’autres lieux, l’âme en capilotade,
Cherchant une poubelle où trouver des déchets
Ou des bribes de rien… Ne l’a-t-il pas cherché ?
Dans sa maison chérie, l’autre y va d’une aubade…
Lu sur Facebook :
de Robin Wood :
J’imagine fort bien le “matou récalcitrant” partir avec son baluchon vers d’autres horizons… j’ai quand même un peu de peine pour lui…