Poème illustré par un tableau de :
Jean Vallon
www.jeanvallon-painting.com/peintures/
Mon ange, cher amour, je t’en prie, prends ma main
Car je ne sais plus trop ce que sera demain !
A Paris, tout est fou ; la mitraille éclabousse
Le pavé maculé d’horribles giclées rousses
Et le ciel retentit de grands cris de douleur.
Serre-moi contre toi : ce monde me fait peur.
Notre joie d’y bien vivre est sans doute indécente,
Et notre douce entente est peut-être offensante
Pour qui ne voit en tout qu’un mal perpétuel.
Le pays tout entier, soudain sombre et cruel,
Vient d’être corrompu par le doute et la crainte,
Et des fous enragés y ont gravé l’empreinte
De leur fureur aveugle en y semant l’effroi.
Serre-moi dans tes bras, mon coeur, rassure-moi…
Mais tu m’as convaincue : ne nous laissons pas faire !
Allons nous balader, vaquons à nos affaires ;
Vivons avec fureur, malgré ces forcenés
Qui salissent la France. Il n’est pas encor né,
Celui qui nous dira quelle voie l’on doit suivre !
Et nous allons montrer comme il est doux de vivre
A ces dingues obtus en nous aimant très fort.
Il y a ce matin foule sur le Vieux Port
Où des gens comme nous ont décidé de rire.
Nous allons tous chanter, et nous irons inscrire
Sur le ciel marseillais ce grand mot : Liberté.
Nul ne saurait briser notre immense fierté…
Très, très beau poème plein d amour et d optimisme!
Lu sur Facebook
Francine Fuqua
« Ton chef d’œuvre, celui-là. J’espère qu’il sera disséminé dans toute la France.. » Bisous.
très touchant ; habite à paris ; nous sommes tous égaux ! A plus….