Poème illustré par un tableau de :
Dany Wattier
www.danywatt.com
Hélas ! C’était trop beau pour durer plus longtemps :
Novembre est presque là. L’on en était encor
A vaquer les bras nus et à flâner dehors
Comme au mois de septembre ! Et voici que le vent
S’est soudain souvenu qu’on était en hiver :
Comme il fait froid au Nord, il vient de s’éveiller
Et déferle chez nous, ne cessant de hurler
Et de s’époumonner ! Mon Dieu, quelle misère…
Huit degrés, nous dit-on ? Mais non, il fait plus froid !
C’est du moins l’impression que donne le mistral
Quand il nous dépossède à grands coups de rafales
De tièdes calories ! Dès qu’il vibre et tournoie
Autour de nous, dément comme un grand vautour noir,
Nous sentons tous nos os se recroqueviller
Tant soudain il fait froid, tant son souffle est glacé !
Le mistral en hiver a tout d’un repoussoir !
Mais demain il mourra, vaincu et amoindri
Par ses propres excès, pour nous laisser goûter
Au doux temps de Provence et même au presqu’été !
La Provence sans vent serait un paradis…