Randonnée

 Poème illustré par :

Théo Azambre
www.galerie-creation.com

Ils sont partis de bon matin,
Très silencieux. Ils étaient trois,
Tout recroquevillés de froid
Des chaussures jusques aux mains.

Et devant leur bouche un nuage
Léger et bleuté qui flottait,
Qui durcissait et qui gelait
Les traits aigus de leur visage.

Mais peu importaient la souffrance,
La fatigue, le souffle court
Et ce sac paraissant si lourd !
Les sommets de Haute-Provence

Qui transperçaient le ciel si bleu,
L’air si pur qu’il les enivrait
Et l’exaltation qui montait
Valaient bien de souffrir un peu.

Fouler enfin le tapis blanc
Sans aucune trace antérieure !
Etre là à la première heure
Et s’asseoir le coeur palpitant

Face à un monde originel.
La beauté presqu’à l’état pur,
Et le temps qui passe et qui dure
Jusqu’à toucher à l’éternel !

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans La Haute Provence. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *