Poème illustré par un tableau de :
Henri Guey
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Rage et hargne des flots qui roulent et hululent,
Se lançant à l’assaut des falaises d’En Vau
En vague titanesque, où les gifles de l’eau
Pulvérisent l’écume en minuscules bulles.
Hargne et rage du vent qui l’aide à attaquer,
Qui flagelle la pierre érodée et tranchante
Pour mieux déchiqueter en rafales démentes
Des valérianes bleues agrippées au rocher.
Rage et hargne du ciel tout barbouillé de l’encre
Des nuées crêpelées qui craquent, s’époumonnent
En crachant sur la mer des flammes bleues qui tonnent.
La nature délire et l’on n’est qu’en septembre.
Mais là-haut, tout là-haut, un immense albatros
Plâne dans l’ouragan d’un vol indifférent
En se laissant couler et porter par le vent.
Rien ne peut étonner son petit oeil féroce.