Je m’en viens te prier, Toi, mon bel oiseau bleu
Virevoltant partout dans le ciel de Provence
Pour boire le soleil lors d’érotiques jeux.
Re-siffle donc pour moi ta charmante romance
Du début du printemps. Haussant vers l’infini
Ta tête minuscule et sans trop de cervelle,
Petit mésangeau bleu émergé de la nuit,
Re-chante encor pour moi ta tendre ritournelle.
Bien plus ébouriffé que bogue de marron,
Oiselet délicat léger comme tes plumes,
Chante-moi, chante-moi ta si jolie chanson
Du moment lumineux où le soleil s’allume.
Tu y parles de vie, du printemps, d’un amour
Qui ne saurait mourir. D’un fol amour qui dure,
Rimant évidemment avec le mot : « Toujours ».
Miniature jolie dont la voix est si pure
Qu’elle est faite de ciel, claire telle un cristal,
Rechante donc pour moi ta gaie chanson qui vole
Tout comme un papillon porté par ce mistral
Dont tu crains pour ton nid les folles caramboles.