A mon amie si chère, Maïté Godin
Tu aimais tant les chats que tu m’avais poussée
A le prendre chez nous. Minuscule félin
Maigrelet, efflanqué, il hantait le jardin
En pauvre abandonné… et prenait des giclées
D’un détestable jet pour l’éloigner du chien !
Mais un jour le pauvret, conquérant la terrasse,
A osé l’investir, phénomène de grâce
Tellement pitoyable que j’ai compris enfin
Qu’il était parvenu à nous amadouer :
Il avait réussi , jouant de sa détresse,
A tous nous adopter ! Me croyant sa maîtresse,
Je suis devenue vite un de ses affidés ;
Il était adorable, il nous a tous conquis,
Et toi tu triomphais… Les années ont passé
Et tu viens de partir rejoindre ton René,
Nous laissant là, tout seuls, pour un doux Paradis.
Et maintenant c’est lui, notre tout petit chat…
Alors je t’en supplie, ma merveilleuse amie,
Reçois-le tout là-haut comme une vraie mamie
Car il doit avoir peur sans son jardin d’en-bas !
Vous allez vous aimer encor plus qu’autrefois
Quand tu venais me voir. Quand vous jouiez ensemble,
Minou-personne âgée. Qui s’aime se ressemble !
Alors accueille bien l’âme de notre chat…
Magnifique poême, chère Vette., à ce chat délicat qui t’avait adopté.
Merci, Alain. Je ne suis pas bien belle à voir aujourd’hui : yeux gonflés, nez rougi par les larmes ! Hier encore, sa toute petite tête toute ronde dans le creux de ma main, et maintenant… On les aime tellement, ces animaux qui partagent notre vie…Le malheur nous assaille vraiment de tous les côtés !
tellement beau !! j’en ai la gorge serrée